Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est l’un des troubles neurodéveloppementaux les plus fréquents chez l’enfant. Caractérisé par une difficulté à maintenir l’attention, une impulsivité et, parfois, une hyperactivité motrice, le TDAH peut avoir un impact significatif sur la vie scolaire, familiale et sociale. Bien qu’il existe des traitements conventionnels, comme les médicaments stimulants (méthylphénidate) ou les approches thérapeutiques (thérapie comportementale, orthophonie, etc.), de nombreux parents se demandent si des alternatives naturelles peuvent soutenir ou compléter ces traitements. Parmi celles-ci, le safran suscite un intérêt croissant. Dans cet article, nous allons examiner les bienfaits potentiels du safran pour le TDAH chez les enfants, les recherches disponibles et les précautions à prendre.

  1. Qu’est-ce que le TAH ?

Le TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) se caractérise par trois symptômes principaux : l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Ces manifestations peuvent varier d’un enfant à l’autre. Certains présentent principalement des difficultés d’attention (TDA), d’autres de l’hyperactivité/impulsivité (TH), et d’autres encore, un mixte des deux (TDAH).

Le TDAH est souvent diagnostiqué en milieu scolaire, lorsque l’enfant montre des difficultés à se concentrer sur une tâche ou à rester en place. Les causes exactes du TDAH ne sont pas encore entièrement comprises, mais il existe une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et neurochimiques.

  1. Le safran : une épice précieuse aux multiples vertus

Le safran, surnommé « l’or rouge », est issu des stigmates rouges du Crocus sativus. Depuis l’Antiquité, il est prisé pour ses propriétés culinaires et médicinales. Son prix élevé s’explique par la délicatesse de la récolte : il faut plus de 150 000 fleurs pour obtenir un kilogramme de safran, et chaque fleur ne produit que trois stigmates.

Les composés actifs du safran comprennent principalement :

  • La crocine : responsable de la couleur rouge caractéristique et qui possède d’importantes propriétés antioxydantes.
  • La picrocrocine : à l’origine du goût amer.
  • Le safranal : qui donne au safran son arôme unique et contribue à ses effets bénéfiques.

Ces composés sont reconnus pour leur action antioxydante, leur potentiel effet antidépresseur et anxiolytique. Certains scientifiques s’intéressent désormais à l’impact du safran sur des troubles cognitifs et comportementaux, dont le TDAH chez les enfants.

 

  1. Les bienfaits potentiels du safran pour le TDAH

Plusieurs études récentes se sont penchées sur le lien potentiel entre le safran et l’amélioration des symptômes du TDAH, en particulier chez l’enfant. Bien que la recherche dans ce domaine soit encore limitée, les premiers résultats sont encourageants.

  1. Régulation des neurotransmetteurs : Le safran pourrait agir sur l’équilibre de certains neurotransmetteurs, comme la dopamine et la sérotonine, qui jouent un rôle crucial dans l’attention et l’humeur.
  2. Effet antioxydant et anti-inflammatoire : Le stress oxydatif et l’inflammation chronique sont parfois cités comme facteurs aggravants de certains troubles cognitifs et comportementaux. Grâce à ses puissants antioxydants, le safran pourrait aider à protéger les cellules cérébrales.
  3. Amélioration de l’humeur : Les enfants atteints de TDAH peuvent parfois être sujets à des difficultés émotionnelles, de l’anxiété ou des sautes d’humeur. Le safran, réputé pour ses effets légèrement antidépresseurs, pourrait soutenir l’équilibre émotionnel.

Bien que ces mécanismes soient prometteurs, il est essentiel de souligner que le safran ne se substitue pas aux traitements classiques. De plus, chaque enfant est unique et réagit différemment aux compléments alimentaires.

  1. Aperçu des recherches cliniques

Une étude pilote conduite en 2019 par des chercheurs en Iran a comparé l’efficacité du safran à celle du méthylphénidate (un médicament stimulant communément prescrit pour le TDAH) chez des enfants âgés de 6 à 17 ans. Les résultats ont indiqué que, sur une période de six semaines, la supplémentation en safran s’est avérée tout aussi efficace pour réduire les symptômes du TDAH que le méthylphénidate, avec moins d’effets secondaires rapportés.

Ces premières données sont encourageantes, mais il est crucial de noter que la taille de l’échantillon de l’étude était relativement modeste et que la durée du suivi était courte. De futures recherches, menées sur de plus grands groupes et sur une période plus longue, seront nécessaires pour confirmer ces résultats et déterminer la posologie idéale chez l’enfant.

  1. Comment intégrer le safran dans le régime d’un enfant TDAH ?

5.1. L’usage culinaire

Le safran peut être facilement intégré à l’alimentation quotidienne sous forme de filaments ou de poudre. Vous pouvez l’ajouter à :

  • Des plats de riz (paella, risotto)
  • Des sauces et soupes
  • Des desserts (crèmes, gâteaux, infusions sucrées)

Cependant, la quantité de safran utilisée en cuisine est souvent assez faible, ce qui peut rendre difficile l’obtention d’un effet thérapeutique notable.

5.2. Les compléments alimentaires

Il existe des compléments alimentaires à base d’extraits de safran standardisés en principes actifs (crocine, safranal). Dans ce cadre, la posologie peut être plus précise. Les gummies au safran de la marque délicure contiennent un extrait de safran breveté, faisant de ces gummies au safran les plus riches en principes actifs du marché. Ils apparaissent très efficaces pour le traitement de troubles de l’attention tel que le TDAH. Ces gummies sont également disponibles pour le marché Italien.

5.3. Les infusions

Les infusions au safran peuvent constituer une alternative douce et agréable. Quelques filaments de safran infusés dans de l’eau chaude avec du miel ou du citron peuvent apporter une boisson réconfortante. Là encore, on reste sur une consommation modérée, qui ne remplace pas un éventuel traitement de fond.

 

  1. Précautions et contre-indications

Bien que considéré comme relativement sûr à des doses modérées, le safran nécessite quelques précautions :

  1. Dosage : Une surconsommation de safran (généralement au-delà de 5 grammes par jour) peut entraîner des effets indésirables tels que des nausées, des maux de tête ou des vertiges. Chez l’enfant, les doses doivent être nettement inférieures et adaptées en fonction du poids et de l’âge.
  2. Allergies : Comme pour toute plante, certains enfants peuvent présenter une sensibilité ou une allergie au safran. Il est donc recommandé de commencer par de très faibles quantités et d’observer d’éventuelles réactions.
  3. Interactions médicamenteuses : Les enfants suivant un traitement (notamment des antidépresseurs ou des stimulants pour le TDAH) doivent être surveillés de près, car le safran peut influencer l’activité de certains neurotransmetteurs. Seul un professionnel de santé est en mesure de déterminer si le safran est compatible avec le traitement en cours.
  4. Qualité du produit : Étant l’une des épices les plus chères au monde, le safran peut faire l’objet de fraudes (mélanges avec d’autres substances). Il est donc important de se procurer du safran de qualité, idéalement sous forme de filaments plutôt qu’en poudre, auprès de fournisseurs fiables.
  5. Le safran, un complément, pas un remède miracle

Bien que le safran puisse représenter une approche naturelle intéressante pour soutenir la prise en charge du TDAH chez certains enfants, il est essentiel de garder à l’esprit que cette épice ne constitue pas un « remède miracle ». Le TDAH est un trouble complexe qui exige une prise en charge globale, incluant :

  • Un diagnostic et un suivi médical adaptés
  • D’éventuelles thérapies (comportementales, familiales, etc.)
  • Des approches pédagogiques spécifiques à l’école
  • Un environnement familial soutenant et bienveillant

Le safran peut s’inscrire dans une démarche complémentaire, en accord avec le médecin ou le spécialiste qui suit l’enfant, afin d’optimiser les bénéfices d’un traitement global.

Conclusion

Le safran, cette épice précieuse à l’histoire millénaire, suscite un intérêt croissant dans le cadre du TDAH chez l’enfant. Des études préliminaires suggèrent qu’il pourrait contribuer à réduire certains symptômes, grâce à son action potentielle sur les neurotransmetteurs et son pouvoir antioxydant. Toutefois, en l’absence de recherches à grande échelle, il convient de demeurer prudent et de ne pas considérer le safran comme une solution exclusive.

Si vous souhaitez explorer l’option du safran dans la prise en charge du TDAH de votre enfant, discutez-en d’abord avec votre pédiatre ou un autre professionnel de santé qualifié. Une approche globale, alliant traitements médicaux, soutien psychologique et éventuelles alternatives naturelles, reste le moyen le plus sûr et le plus efficace de maximiser les chances de réussite dans la gestion du TDAH chez les enfants.

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